Formation en intelligence émotionnelle : tout ce qu’il faut savoir
Publié le 09/09/2025 17:16 | Dernière modification le 09/09/2025 17:46
L’intelligence émotionnelle (IE) est passée en quelques années du statut de concept à la mode à celui de compétence professionnelle de base dans les métiers relationnels : psychologues, coachs, managers, enseignants, soignants.
La formation présentée par l’IPPA propose un parcours structuré, pratique et scientifiquement fondé, qui vise à transformer des connaissances en savoir-faire opérationnel sur le terrain.
1) En bref — la promesse et le format
La formation vise l’acquisition d’une expertise appliquée sur les cinq compétences émotionnelles essentielles (identifier, comprendre, exprimer, réguler, utiliser).
Elle alterne apports théoriques et entraînements guidés (cas pratiques, vignettes, exercices en binômes, ateliers).
On y trouve des ressources complètes (vidéos d’approfondissement, guides, diaporamas éditables) et une certification attestant du parcours.
Le cursus se déroule en modules (à distance, en direct), avec replays et synthèses pour sécuriser les apprentissages.
Vous trouverez plus d'information sur la formation à l'intelligence émotionnelle ici.
2) Pourquoi cette formation se distingue
Une pédagogie « du savoir au savoir-faire »
L’enjeu n’est pas seulement de « connaître » les émotions, mais de savoir agir avec elles dans les situations qui comptent.
La formation multiplie les mises en pratique :
- études de cas
- vignettes cliniques,
- entraînements aux outils et débriefings,
- construction d’ateliers de groupe.
Objectif : repartir avec un répertoire opérant et une méthodologie d’intervention (bilan du fonctionnement émotionnel → choix des stratégies → plan d’entraînement).
Un ancrage scientifique clair (et utile)
Le contenu s’appuie sur des références solides :
- modèle des compétences émotionnelles (Mikolajczak),
- régulation des émotions positives (Quoidbach),
- modèle modal et stratégies de régulation (Gross & Thompson),
- flexibilité régulatoire (Bonanno) et flexibilité psychologique (Hayes).
Ces cadres théoriques guident le diagnostic et orientent les choix d’outils, au lieu d’empiler des techniques décontextualisées.
Un formateur spécialiste, entre clinique et enseignement supérieur
Le formateur est psychologue clinicien et enseignant à l’université.
Il a contribué à un ouvrage collectif sur le développement des compétences émotionnelles et alimente la pédagogie par une pratique d’accompagnement (individuel et groupes).
Mot d’ordre : plaisir, sécurité, profondeur — les trois conditions d’un apprentissage qui modifie réellement les pratiques.
3) Le modèle des 5 compétences émotionnelles : précis et actionnable
Beaucoup de modèles parlent d’IE. Celui des 5 compétences se distingue par sa précision et sa valeur instrumentale.
- Identifier : repérer finement ses états émotionnels (et ceux d’autrui), distinguer nuances et signaux corporels/contextuels.
- Comprendre : relier émotions, déclencheurs et buts ; repérer les boucles d’amplification (rumination) ou d’atténuation.
- Exprimer : ajuster le verbal et le non verbal, avec une assertivité adaptée au contexte.
- Réguler : choisir parmi les stratégies valides (réévaluation, résolution de problèmes, exposition graduée, pleine conscience, activation comportementale, hygiène de vie), au bon timing émotionnel.
- Utiliser : canaliser l’énergie émotionnelle au service de l’action (créativité, décision, motivation, influence prosociale).
Ce cadrage est mesurable (questionnaires et tests de performance) et surtout entraînable.
4) Ce que dit la recherche — repères utiles
L’intelligence émotionnelle est classiquement définie (Salovey & Mayer) comme la capacité à percevoir, comprendre, intégrer et réguler ses émotions et celles d’autrui.
Des méta-analyses montrent des liens avec la santé, la qualité des relations, la performance au travail et la réussite scolaire.L’intérêt de programmes structurés est également établi : on progresse davantage lorsque les interventions combinent évaluation + entraînement ciblé + transfert dans la vie réelle.
Enfin, des tests de performance (en plus des auto-questionnaires) permettent d’objectiver des progrès contextualisés.
5) Public visé : des professionnels qui travaillent « avec l’humain »
La formation s’adresse d’abord aux professionnels des relations humaines :
psychologues (cliniciens et du travail), psychothérapeutes, coachs, managers, enseignants, médecins, psychiatres, travailleurs sociaux…
Les étudiants et jeunes pros sont bienvenus pour poser des bases solides, tandis que les praticiens confirmés affinent diagnostic et calibrage des interventions.
Le positionnement n’est pas « grand public » : c’est une formation professionnelle orientée pratique.
6) Ce que l’on emporte réellement
- Un outillage complet pour intervenir en individuel et en groupe : vidéos d’approfondissement, guides, diaporamas prêts à l’emploi, bibliothèque privée.
- Une méthodologie d’évaluation et d’intervention (bilan émotionnel → sélection et séquençage des stratégies → plan d’entraînement).
- Des repères de qualité pour choisir et adapter les outils :
quand la pleine conscience est-elle pertinente ?
quand préférer la réévaluation cognitive ?
comment doser exposition, activation, résolution de problème ? - Une certification qui atteste des compétences acquises.
7) Ce que la pédagogie change sur le terrain
En clinique / thérapie
Avant : « Je suis submergé(e) », « Je rumine », « Je n’arrive pas à dire non ».
Pendant : bilan du fonctionnement émotionnel, entraînements ciblés (réévaluation, exposition graduée, habiletés d’expression, hygiène du sommeil et de l’attention).
Après : réduction de l’évitement, meilleure auto-régulation, clarté pour penser et agir, et outils transférables entre situations.
En coaching / management
Avant : décisions floues, tensions d’équipe, conflits larvés, fatigue.
Pendant : travail sur l’identification des signaux émotionnels, compréhension des boucles cognitives, expression ajustée (feedback), régulation contextualisée, mise à profit des émotions pour prioriser et mobiliser.
Après : décisions plus robustes, climat plus sécure, performances plus stables (effet médié par la baisse des comportements contre-productifs et une meilleure synchronisation d’équipe).
8) Foire aux questions — l’essentiel
Absent·e un jour ?
Replays, synthèses et rattrapage sont prévus (avec limites en cas d’absences multiples).
Débutant·e ou confirmé·e ?
Les débutants posent des bases ; les confirmés travaillent la subtilité (diagnostic, choix stratégiques, calibrage émotion/situation).
Livre vs formation ?
Le livre transmet des connaissances ; la formation construit des compétences, par la pratique, le feedback et l’adaptation sur-mesure.
9) Où situer cette offre dans le paysage francophone
De nombreuses universités intègrent déjà des contenus IE (initiale, continue, executive).
Exemple concret d’une formation à l’intelligence émotionnelle à l’université : l’UE « Intelligence cognitive et émotionnelle : fondamentaux » à Paris Nanterre (Master de neuropsychologie).